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Florianopolis, ou le Sud du Brésil


Florianopolis, on l'appelle le Miami du Brésil, une île de 80km reliée au continent par le très long pont Hercilio Luz. La vraie raison pour laquelle nous nous rendions là bas était principalement pour récupérer la carte visa d'Hedi envoyée par ces incapables de la Deutchebank.

Après réflexion, nous décidons de louer une voiture à un prix défiant toute concurrence (une centaine d'euros pour une semaine complète).

Après avoir parcouru de long en large Floripa, nous nous lançons à la recherche de Bombas et Bombinhas, deux superbes plages se tournant le dos et qui depuis le sommet sont incroyables

(merci à notre ami Miguel qui nous a conseillé ce petit paradis), une aventure ! Pour pouvoir contempler ce paysage, nous devions nous rendre dans le fin fond des montagnes (merci la voiture !)

Imaginez : déjà sur les autoroutes brésiliennes la difficulté de trouver son chemin malgré les quelques panneaux indiquant les directions - par exemple nous nous sommes perdus pendant près d'une heure sur une portion d'autoroute de 15km à faire 200 allers retours. Heureusement, ils ont conscience de leur manque de précision d'indication, donc il y a pas mal de panneaux retorno. (des endroits à la rien à voir qui vous permettent de faire demi-tour).

Après avoir atteint l'endroit avec vue à 360° sur la ville et ses plages, et surtout après avoir visité un musée dans une maison familiale (qui d'ailleurs se permet de faire payer pour que l'on puisse monter admirer la vue) remplie de

squelettes d'animaux, d'insectes en tous genres et d'un tas d'autres choses mortes et vivantes, c'était « détour mortel ». Ça nous a pris 1h de plus pour retrouver la civilisation.

En effet est-il nécessaire de vous dire que dans ces montagnes nous nous sommes aussi égarés, mais la c'était différent : dans le noir complet et sur des routes sinueuses et bosselées, dans une voiture de location...heureusement, nous avons fini par retrouver notre chemin pour pouvoir vous écrire ici aujourd'hui.

Le lendemain direction la Praia Rosa, plage réputée pour pouvoir apercevoir des baleines à cette période de l'année. Après un pic-nic sur plage et de longs moments d'attentes, on abandonne cette plage pour aller en voir d'autres : ce jour-là, nombre de plages parcourues 5, baleines 0, ce sera pour une autre fois.

N'ayant pas prévu d'hôtel cette nuit-là, nous commençons les recherches en fin d'après-midi, on roulait sans trop savoir où aller. Nous sommes arrivés dans un minuscule petit village appelé Siriu : une église, un petit café resto et un mercado et ... heureusement pour nous un camping !

Vide ! Étant en basse saison, ce n'est pas trop étonnant. Mais encore une preuve du manque de commercialité du Brésil, nous arrivons à peine, on se présente et demandons si nous pouvons rester une nuit. Avant même de nous donner le prix de la nuit, de nous montrer l'endroit ou juste de nous poser la question pour combien de temps nous restons, la propriétaire nous dit qu'il faut être parti pour demain avant midi. Heu.. OK ! merci madame.

Malgré leur manque de professionnalisme et de logique, nous prenons une nuit. Une nuit dans un cabanon en pré-fabriqué d'une saleté qui datait sûrement de la saison passée.

Après une nuit, plutôt agréable cela dit, nous décollons pour aller découvrir des dunes de sables impressionnantes où l'on a pu faire du sandboard, du surf sur le sable, activité vraiment drôle et super fatigante. Sublime vue d'ailleurs du haut des montagnes de sable entre dunes, maquis et mer.

Couverts de sable des pieds à la tête, retour à Florianopolis, où nous avions besoin d'un vrai hôtel avec une vraie douche. Le lendemain nous récupérons enfin cette carte de banque et non sans mal, après 5 heures d'attentes seulement, devant l'adresse communiquée.

Vient ensuite Porto Alegre, ville étape avant l'Uruguay, qui n'a d’allègre que son nom.

En définitif, nous retiendrons de ce grand pays ces paysages à vous couper le souffle, cette nature majestueuse qui change du tout au tout en l'espace de quelques mètres, cette diversité d'origines, de cultures, de mixité de peuples et de couleurs de peau, un pays où tout et tous se mélangent, où il est impossible de dire qui est Brésilien et qui ne l'est pas.

On retiendra aussi malheureusement cette misère et cette pauvreté qu'on aperçoit dans chaque rue et dans chaque cité du Brésil, pays qui est en vérité tellement riche de beauté et de cultures.

On se rappellera surtout la gentillesse et la bienveillance de tous les gens que nous avons eu la chance de rencontrer, que ce soit le propriétaire d'un établissement où nous avons logé ; une personne à qui nous avons demandé notre chemin ou simplement tous les quidams avec qui nous avons pu échanger quelques mots. On essaiera d'oublier leur nourriture fois grasse à faire pâlir un diététicien et leurs feijao servis matin midi et soir !

Nous sommes heureux d'avoir pu voir, découvrir, rencontrer, et rire autant et nous quittons ce pays beaucoup plus riches et plus ouverts qu'à notre arrivée et, pour ma part, beaucoup plus patiente !


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