Salvador de Bahia
- hedhood
- 30 août 2016
- 3 min de lecture

Salvador de Bahia, nous voilà enfin arrivés. Après tous les livres, les reportages, les blogs, les histoires de voyage que nous avons entendus, et qui nous ont pas mal aidés, dans aucun d'entre eux il était expliqué à quel point cela allait être aussi difficile de vous quitter, moi qui me suis toujours vantée d'être une dure à cuire et qui m'étais moquée d'Hedi et de ses pleurs intempestifs. Le stress était tellement intense le jour du départ que j'avais du mal à ouvrir la bouche, peur de vomir. Je vous le dis le voyage a commencé comme ça, par un bon gros vomi suivi de 10 heures d'avion, autant vous dire ce n'était pas une partie de plaisir. La nourriture qu'on nous a servi dans l' avion était immangeable, ce qui n'a pas empeché Hedi de tout avaler! La bouffe de l'hôpital en comparaison s'approche de la haute gastronomie. Heureusement on a eu la chance d'avoir 3 places pour 2, juste à côté d'une bonne femme qui a passé la moitié du voyage à littéralement hurler de rire sur un film d' Adam Sandler. Arrivés à l'aéroport le ventre vide, mais contents d'être enfin la. Finalement nous avons pris un taxi bien negocié (on nous avait annoncé 110$R sur internet, 80 à la pousada, et on a finalement payé 40) jusqu'à notre pousada "biri biri", qui appartient à un italien qui vit ici depuis bientôt 10 ans. Tout le monde est vraiment gentil et accueillant et nous donne de sacrés bons conseils. D'ailleurs nous commençons déjà à changer notre itinéraire. Nous avions prévu de continuer vers Itaparica, chose qu'on nous a déconseillée. La question est maintenant de savoir si nous nous dirigeons vers Lençois, capitale de Chapada Diamantina, ou de continuer vers le sud, sur l'île de Boipeba. Mais revenons à cette belle ville qu'est Salvador. Ville coloniale où la vieille ville est pavée et encadrée de maisons aussi belles et colorées que délabrées, où il fait bon vivre même en hiver, et où la population est métissée comme rarement vu dans d'autres villes. En effet, on trouve ici toutes les nuances de couleur, allant du blanc, voire très blanc au noir profond, en passant par les peaux plus ou moins dorées et même des types japonais, tout cela étant dû au fort brassage des cultures qui s'est produit ici. Il y a plus de 4 millions et demi d'esclaves qui ont transités par cette ville, et 80% de la population est d'originie africaine. Nous avons visité le centre historique à pied, avec ses maisons coloniales couleur pastel, du bleu au rouge, du jaune au violet ; avons été visité le mercado modelo, marché assez attrape touriste s'il en est, qui se trouve dans la ville basse, par laquelle on accède grâce à l'elevador, ascenseur qui relie donc la ville haute et la ville basse pour 0,15$R. Sans parler de la vue panoramique qui s'offre à nous sur la baie de tous les saints, son port et ses îles lointaines et mystérieuses. Et partout, ce brassage de cultures est présent. Nous avons d'ailleurs assisté le deuxième soir de notre aventure à une cérémonie assez atypique qu'est le Candoble. Il s'agit d'un subtil mélange d'animisme originaire d'Afrique (Angola, Niger et Bénin) et de christianisme. Les femmes exécutent une danse de plusieurs heures sur différents rythmes de tam tam, et laissent les orishas (on trouve plus de 20 de ces divinités originaires d'Afrique ici, à Bahia, réprésentant l'air, le feu, la terre, etc.) les pénétrer et se mouvent alors dans une espèce de transe. Les orishas les choisissent selon leur tempérament, et les adoptent alors. Très intérressante cérémonie à laquelle nous avons eu la chance d'assister, mais un peu longue pour les néophytes que nous sommes. Nous allons tenter aujourd'hui de nous rendre aux plages de Bahia, pour essayer de bronzer un peu la pâle peau que nous avons ramené d'Europe. Je dis tenter car les bus ici roulent plus vite qu'un bolide de rallye, ou que le plus pressé des Hedi de Belgique. Nous vous redonnerons des nouvelles dès que possible et surtout dès que je serai guérie de cette gastro qui m'est tombé dessus, comme je le présentais! D'ici là, portez vous bien, et à très bientôt!
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