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Rio de Janeiro !


Alors par où continuer? La dernière fois où l'on s'est quitté, nous venions d'arriver à Porto Seguro, ville sans grand intérêt d'ailleurs : pour la plupart des touristes ou des backpackers, c'est juste un endroit de passage pour se soulager des heures interminables de bus ou pour faire les magasins ; c'est une géante rue de brabant (en beaucoup plus touristique). Nous y sommes restés à peine 24 heures en espérant pouvoir nous reposer, mais ce que nous remarquons de plus en plus au Brésil c'est que c'est incroyablement difficile de trouver un endroit calme. Et pour en rajouter nous sommes en pleine élection municipale et leur manière bien particulière de faire campagne est de passer partout à toute heure du jour ou de la nuit avec une voiture, un chariot, un vélo ou même de gigantesques camions sur lesquels sont montés d'immenses baffles, sans compter tous ces adorables chiens errants qui hurlent à la mort chaque nuit, et ce dans tout le Brésil. Décidés à partir de cette ville, nous reprenons un bus de nuit pour Rio de Janeiro. 19h de bus, c'était dur.

Arrivés le dos et les fesses en compote, on n'hésite pas une seconde à prendre un taxi jusqu'à notre Airbnb, situé dans un super endroit de Rio un peu bohème, mi branché, mi hippie (oui tout ça en même temps, à 2 pas des escaliers Sélaron, encore plus beaux que sur toutes les photos que nous avions déjà vues, et des fameux “Arcos”, fierté de Rio mais qui sont eux d'une grande laideur. Le quartier de Lapa, chez Felipe, un jeune étudiant accueillant, gentil, souriant, marrant, bourré de bonnes attentions, avec un appartement un peu crado certes, mais où l'on s'y sentait tellement bien que même moi j'ai pu réussir à faire abstraction de l'état des draps.

Après un petit tour dans le quartier et une bonne nuit de sommeil, Rio était à nous : à la fois magnifique et délabré (comme tout le Brésil d'ailleurs). Nous commençons par cette entité qu'est le Corcovado, cette petite montagne haute de 709 m surplombé de ce Jésus géant (17m rien que ça - ces sacrés religieux ont toujours vu les choses en grand) et de ses milliards de touristes tous à la recherche de cette même stupide photo (oh c'est super je prends la même pause que ce foutu géant). Ce dernier qui se trouve d'ailleurs dans cette position pour pouvoir commencer à applaudir les Cariocas quand ceux-ci se décideront à travailler (disent les gens de Sao Paulo qui eux ont une réputation de bon travailleur et même de travailleurs acharnés). Cette visite a été pour nous une grande déception, mis à part la vue magnifique que nous avons pu tant bien que mal admirer à travers cette marée de smartphones... Cette visite peut donc être évitée, sans oublier le prix exorbitant demandé pour la visite (pendant que la moitié des Brésiliens meurt de faim). Cela nous a donc amené à nous questionner quant à la prochaine visite qui était le Pain de sucre (autre petite montagne très connue seulement parce que depuis celle-ci on y voit ce fameux Jésus Christ de face et bien sûr payante).

Nous nous sommes un peu renseignés, et avons décidé de faire une autre randonnée, gratuite (los dois Irmaos), moins touristique et je crois tout aussi belle si pas plus, puisque le sommet que nous avons atteint est plus haut que celle du Pain de sucre et de plus nous y étions pratiquement seuls, ce qui n'a pas de prix pour moi! Le début de ce trek se trouvait en haut d'une favela du nom de Vidigal ; nous l'avons traversée à l'aide de moto-taxis, non pas parce que ça aurait pu être dangereux mais surtout parce que monter dans n'importe quelle favela est un trek en soi! Vidigal est un endroit plutôt tranquille et traversé par pas mal de touristes, du fait de cette randonnée et surtout en cette période de Jeux Olympique, la police y est fort présente.

Woaw quel bonheur d'arriver là haut et de pouvoir admirer cette vue incroyable sans 50 personnes armées de leurs selfie-stick! C'était long, dur, Hedi et moi nous sommes regardés plusieurs fois en pensant la même chose: encore 10 m et on s'arrête. Après force et persévérance, et au bout d'une bonne heure de transpiration, nous avons atteint le sommet.

Le surlendemain (un jour rando, un jour plage, il faut bien se reposer les gambettes ), nous nous lancions dans un autre trek, celui-ci beaucoup plus difficile d' accès, puisque nous avons dû prendre un métro et 3 bus (payant à chaque fois, pas comme chez nous, jamais j'aurais cru dire ça un jour, mais la Stib me manque un tout petit peu). Après donc plus de 2h de transport ( brésiliens! les bus ici sont un vrai casse-tête chinois, très dur a comprendre car il y a plusieurs compagnies qui vont des fois au même endroit, des fois non, qui s'arrête ou pas à certains arrêts, à croire que ça dépend de l'humeur du chauffeur), nous finissons par arriver. Ce parcours s'appelle la “pedra de telegrafo”. Inconnue encore il y a quelques années, c'est presque devenu un endroit incontournable au Brésil parce que du sommet on peut y faire une photo incroyable (il y a un petit rocher qui dépasse assez que pour pouvoir s'y mettre et avoir l'impression de se trouver pratiquement dans le vide). Pour les amateurs de photo c'est le paradis!


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