La Chapada Diamantina
- Nora
- 8 sept. 2016
- 3 min de lecture
Nous avons decidé de continuer notre chemin vers Lençois, pris un bus aux petites heures du matin, qui aurait dû durer 4h et qui en a pris 6 : le Brésil nous apprend la patience, ça c est sûr. Lençois est un petit village magnifique aux allures d'arc-en-ciel , dans la région de Chapada Diamantina (comme son nom l'indique veut dire les plateaux des diamants), entouré de réserves naturelles protégées, de sentiers perdus dans la forêts, de chutes d'eau impressionnantes et de grottes sous-marines aux eaux turquoises. Une condition physique optimale est fortement conseillée ainsi que de bonnes chaussures ; moi qui ne suis pas une grande sportive je l'ai senti passé, quant à Hedi il m'a impressionné et surtout beaucoup aidé, on dirait qu'il a fait ça toute sa vie. A peine arrivés à Lençois notre première balade fut d'aller tester ces tobboggans naturels accessibles à pied à une petite heure de marche. Nous nous attendions à rien en particulier, arrivés sur place on a longtemps hesité à se lancer, demandé autour de nous comment ça marchait ; c'était une grande pente où l'eau était d'une couleur assez douteuse et puis finalement nous nous sommes lancés : oui ça fait mal aux fesses mais ça en valait tellement la peine, aqualibi peut aller se rabiller!
Le lendemain, une journée bien chargée nous attendait : le Poço azul (une grotte sous-marine aux eaux turquoises, au prix de 30R), la Cachoiera dos Mosquitos (un nom codé pour les chercheurs de diamants, mosquitos veut dire petit diamant) : une chute d'eau de plus de 40m ; on a d'ailleurs essayé de rembourser le voyage en en cherchant mais en vain et le Pai inàcio (une montagne accessible pour tous les âges et surtout pour des randonneurs débutants, qui nous a offert un magnifique couché de soleil et une vue imprenable). Pour accéder à ces merveilles, il nous a fallu louer une voiture, conduit par notre hôte Diego, le propriétaire de notre pousada : la pousada "Cadena". Un endroit charmant sans fenêtre ouvert sur la nature, on s'y sentait comme chez nous, ou comme chez notre vieux pote célibataire un peu à la ramasse niveau propreté où on croisait ses amis de temps en temps, aussi charmants et bizarres que lui. Les conducteurs brésiliens n'ont rien à envier à ceux du Maroc ou de la Tunisie. En y repensant, on a eu beaucoup de chance que la minuscule et fragile voiture ait tenu toute la journée. On empruntait des chemins qui nécessitaient un bon 4x4. Ce n'était évidemment pas une raison pour rouler calmement, Diego y allait à fond la caisse, lui même étonné que la voiture tienne le coup. Il tapotait souvent le volant en signe d'encouragement pour celle-ci. Le lendemain, sans Diego et sans guide, juste nous et notre petit couple de Lillois rencontrés à Salvador, nous décidions de partir à la recheche de Prima Vera, un endroit incroyable avec des chutes d'eau à vous couper le souffle. Indiqué par notre sacré Diego comme ceci : " après la 3ème grosse pierre, tournez à gauche ". Autant vous dire que nous avons jamais atteint Prima Vera : il n'y avait que ça des immenses pierres de la taille de petites montagnes. Mais nous sommes passés par des endroits tellement beaux, des petites piscines naturelles exceptionnelles pendant qu'Hedi chantait l'air de son idole : Indiana Jones.
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